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Le Camping au Québec : Un Terrain de Jeu sélectif ?

Par Steve Choquette

campeurs surpris par les coûts élevés du camping avec des symboles d'argent et de dépenses excessives

L’industrie du camping, une collusion au détriment des campeurs ?

Derrière la façade idyllique du camping québécois se cache une réalité bien moins reluisante. Les hausses vertigineuses des tarifs, la rareté des terrains disponibles et les restrictions imposées au camping nomade soulèvent de sérieuses questions quant aux pratiques de l’industrie du camping au Québec.


Camping Québec et la Fédération québécoise des campings (FQCC) sont souvent pointées du doigt. En apparence, ces deux organismes, tout en affirmant représenter les intérêts des campeurs, semblent plutôt protéger ceux des propriétaires de campings. En effet, leurs actions et leurs prises de position laissent entrevoir une volonté de maintenir les prix à un niveau élevé et de limiter la concurrence.


Les leviers de cette hausse tarifaire

Plusieurs éléments permettent d’étayer cette thèse :

  • La collusion tarifaire : Des indices suggèrent que les acteurs de l’industrie du camping se concertent pour fixer des tarifs élevés et uniformes, réduisant ainsi la possibilité pour les consommateurs de négocier.

  • La réglementation restrictive : Les municipalités, sous l’influence des organismes de l’industrie, adoptent des règlements de plus en plus stricts limitant le nombre de terrains de camping et les possibilités de camping sauvage.

  • La promotion de l’expérience haut de gamme : L’industrie du camping met de plus en plus l’accent sur l’expérience haut de gamme, avec des services et des installations de luxe, ce qui justifie des tarifs exorbitants.

  • La lutte contre le camping nomade : Le camping nomade, une pratique qui permet aux campeurs de voyager en toute liberté et à moindre coût, est systématiquement décrié et combattu par l’industrie du camping traditionnelle.


Les conséquences pour les campeurs

Cette situation a de lourdes conséquences pour les campeurs :

  • Une activité de plein air réservée à une élite : Le camping devient un loisir coûteux, inaccessible à une grande partie de la population.

  • Une diminution de l’offre : La rareté des terrains de camping entraîne une augmentation des tarifs et une diminution de la qualité des services offerts.

  • Une perte de liberté : Les restrictions imposées au camping nomade limitent la liberté de mouvement des campeurs et les obligent à se conformer aux règles strictes des campings traditionnels.


Quelles solutions pour les campeurs ?

Face à cette situation, les campeurs peuvent agir de plusieurs manières :

  • S’organiser et se faire entendre : Les campeurs doivent se mobiliser pour faire entendre leur voix et exiger des changements.

  • Soutenir les initiatives de camping alternatif : Les projets de camping collaboratif, de camping sauvage responsable et de partage de terrains privés offrent des alternatives intéressantes aux campings traditionnels.

  • Faire pression sur les élus : Les élus municipaux et provinciaux ont un rôle important à jouer dans la réglementation du secteur du camping. Il est essentiel de les sensibiliser aux enjeux et de leur demander de prendre des mesures en faveur des campeurs.


En terminant, la situation actuelle du camping au Québec est préoccupante. Les pratiques de l’industrie du camping et la collusion entre les différents acteurs du secteur mettent en péril l’accès à la nature pour tous. Il est urgent de réformer le secteur et de mettre en place des mesures pour rendre le camping plus accessible et plus démocratique.

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