Comme le dit l'adage, des vacances ne seraient pas des vacances sans les anecdotes et les récits qui les accompagnent. Cette année, nous avons eu droit à notre lot d'aventures inattendues lors de notre "Expédition 51"???
Initialement, nous avions prévu de visiter les installations d'Hydro-Québec au nord de Baie-Comeau et de poursuivre notre route vers le Labrador en direction de la route des Icebergs et Blanc-Sablon. Malheureusement, des feux de forêt dans la région ont contraint à modifier nos plans à la dernière minute. Nous avons donc opté pour un plan B : faire le tour du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.
Dès le départ, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. En route vers le camping des Flots Bleus à Trois-Pistoles, où nous passons habituellement le week-end de la Saint-Jean, nous avons constaté une crevaison sur l'un des pneus de notre véhicule. Heureusement, j'avais récemment installé des capteurs de pression d'air externes (Tire Minder), ce qui m'a permis de surveiller la pression et d'ajouter de l'air au besoin. Cependant, trouver un garage ouvert à Trois-Pistoles pour réparer la crevaison s'est avéré être un véritable défi, d'autant plus que nous étions en fin de semaine de la Saint-Jean-Baptiste qui tombait un lundi. Finalement, après plusieurs péripéties et avoir ajouté un liquide anti-crevaison, nous avons repris la route pour nous rendre à Carleton-sur-Mer, où nous étions attendus pour un repas et regarder la finale de la coupe Stanley. Nous avons finalement réussi à obtenir un rendez-vous chez Canadian Tire à Paspébiac le mardi, ce qui nous a permis de reprendre la route mercredi matin en direction du Nouveau-Brunswick.
Entrés dans les Maritimes, nous avons décidé de suivre la route du littoral vers le sud depuis Campbellton, au Nouveau-Brunswick. En chemin, nous avons eu la chance de trouver plusieurs endroits pour faire du boondocking, en profitant de la beauté des paysages et de la tranquillité du bord de l'eau. Nous avons descendu rapidement le long de la côte, car nous voulions prendre le temps de visiter le Nouveau-Brunswick lors du retour.
Une fois en Nouvelle-Écosse, nous avons aperçu un musée de l'aviation près d'un aéroport et avons fait une halte pour le visiter et manger. Le musée, gratuit et fonctionnant avec des dons volontaires, exposait une collection d'avions et d'hélicoptères militaires et civils. Après cette pause instructive, nous avons repris la route, non sans avoir fait quelques ravitaillements au Costco rencontré sur notre chemin.
Improvisant au fur et à mesure, nous nous sommes dirigés vers Oak Island, attirés par la légende de son trésor. Malheureusement, pour notre plus grand désarroi, les visites de l'île ont été interrompues pour la saison 2024. Face à la météo menaçante, nous avons poursuivi notre route vers la baie de Fundy, à la recherche d'un camping où nous pourrions vidanger nos réservoirs, faire la lessive et recharger nos batteries, car la fatigue des derniers jours commençait à se faire sentir.
C'est en empruntant une route secondaire de Nouvelle-Écosse qu'une nouvelle aventure nous attendait. En route vers le parc national Kejimkujik pour acheter nos laissez-passer découverte, nous sommes tombés en panne d'essence. La seule station-service de la région étant fermée à 14h, nous avons contacté notre club d'assistance routière pour une livraison d'essence. Cependant, l'assistance était limitée à 10 litres, ce qui était loin d'être suffisant pour poursuivre notre route avec la roulotte. Nous n'avions d'autre choix que de laisser la roulotte sur place et de faire remorquer notre véhicule dans une autre station-service située à plus de 45 km. Il nous aura fallu ensuite revenir sur nos pas pour récupérer la roulotte. Mais ....
Coup de théâtre : alors que nous étions en attente de la remorqueuse, un employé de la station-service est finalement apparu et a ouvert le poste d'essence. Nous avons pu annuler la remorquage et, 115$ plus tard, reprendre la route vers le camping.
Voilà comment, en l'espace de quelques jours, nos vacances paisibles se sont transformées en une succession d'aventures inattendues ! Des mésaventures certes, mais qui ont contribué à rendre ce voyage mémorable.
N'oubliez pas : même si vous planifiez votre voyage avec soin, il est toujours bon de s'attendre à l'imprévu et de garder son sens de l'humour ! C'est souvent dans ces moments-là que les souvenirs les plus précieux se créent.
Ici, permettez-moi un petit commentaire : "Sur la route, nous avons cherché un camping pour nous poser un peu. C'est là que nous avons eu notre premier grand choc par rapport aux prix pratiqués au Québec. Nous avons trouvé un terrain 3 services en bord de mer pour 28$ taxes incluses par jour, en haute saison. C'est la moitié du prix que nous payons habituellement au Québec !!! Mais qu'est-ce qui est différent au Québec pour que les prix soient deux fois plus élevés pour des terrains souvent plus qu'ordinaires ???
Plus tard durant le voyage, dans un autre camping à Baddeck au Cap Breton, nous avons fait le même constat, tellement que nous y sommes restés 5 jours pour prendre le temps de faire le tour du Cap Breton 150$ pour 5 jours avec trois services. Mais c'est un autre sujet."
Arrivés au camping qui était situé sur la rive de la baie de Fundy, nous avons pris une petite pause pour essayer de planifier la suite des choses. Il y avait plusieurs petites choses à voir pas très loin : le fort Anne et le fort Port Royal. Lorsque nous avons quitté le camping, nous avons mis le cap vers Lunenburg pour visiter le Bluenose II dans le port de cette belle petite ville. Ensuite, nous avons pris la route vers le Cap Breton pour nous échapper du mauvais temps qui était annoncé sur l'ouest de la Nouvelle-Écosse.
Arrivés au camping qui était situé sur la rive de la baie de Fundy, nous avons pris une petite pause pour essayer de planifier la suite des choses. Il y avait plusieurs petites choses à voir pas très loin : le fort Anne et le fort Port Royal. Lorsque nous avons quitté le camping, nous avons mis le cap vers Lunenburg pour visiter le Bluenose II dans le port de cette belle petite ville. Ensuite, nous avons pris la route vers le Cap Breton pour nous échapper du mauvais temps qui était annoncé sur l'ouest de la Nouvelle-Écosse.
Après une journée de route et sur les conseils d'une gentille préposée d'un centre d'information touristique à l'entrée du Cap Breton, nous avons décidé de nous stationner à Baddeck pour la suite du voyage. Elle nous a suggéré que c'était la meilleure option pour profiter au maximum de notre expérience sur la Cabot Trail, sans avoir à traîner la roulotte tout le temps, étant donné le relief difficile de cette région.
Une fois arrivés, installés et après une bonne nuit à Baddeck, nous sommes partis à l'assaut de la Cabot Trail à la recherche de panoramas et de vues à couper le souffle. Sans trop nous presser, nous avons complété la boucle en un peu plus de 8h30, en nous arrêtant ici et là pour profiter des lieux au maximum. Le lendemain, nous sommes restés tranquilles au camping pour prendre un peu de repos.
Enfin, c'est arrivé : le jour de l'aventure et de l'exploration de la forteresse de Louisbourg et de son lourd passé historique. Mais, car il y a toujours un "mais"... les chiens ne sont pas admis à la forteresse de Louisbourg !!! La solution était que chacun à son tour puisse aller visiter la forteresse pendant que l'autre restait dans le stationnement avec le chien. Le hic, c'est que faire le tour de la forteresse prend plus de 4h30. Malheureusement, l'un d'entre nous n'a pas pu entrer dans la forteresse. Mais l'expérience n'en était pas moins impressionnante. De nombreuses animations et des personnages en costumes d'époque étaient présents sur le site. Des tirs de mousquets et de canons ont eu lieu, des jardins et plusieurs bâtiments étaient ouverts, et des artefacts étaient exposés sous surveillance.
Nous avons également visité le musée d'Alexander Graham Bell, où cette fois-ci, les chiens étaient admis à l'intérieur.
En quittant Baddeck, lors de l'attelage de la roulotte, nous avons oublié de remonter les stabilisateurs à l'avant. Cela nous a contraints à remplacer les pièces, car nous n'avions pas respecté notre routine d'avant départ avant l'accouplement à notre véhicule tracteur. Les deux stabilisateurs se sont tordus.
De retour au Nouveau-Brunswick, nous avons fait une visite rapide chez Bass Pro Shop à Moncton par curiosité. C'est toujours plaisant de flâner dans ce magasin qui regorge d'articles de sport, de camping, de chasse et de pêche.
Le lendemain matin, à Shediac, dans un emplacement de boondocking pour une nuitée
trouvé sur une application reconnue, nous avons reçu un sévère avertissement de la part de la sécurité publique de l'endroit. En effet, nous enfreignions un règlement municipal. Après avoir pris notre café, nous sommes passés saluer le homard le plus gros du monde, qui est le symbole de la ville.
Plus tard, en route dans un parc national, quelqu'un nous a arrêtés pour nous dire qu'il y avait un bruit suspect dans notre roue droite. Après vérification, il était important de trouver une solution rapidement. En effet, normalement, quand ça grince dans une roue, c'est un problème probable de roulements.
Nous n'avions pas le choix de trouver un atelier le plus rapidement possible. Sur la route à Baie-Sainte-Anne, nous avons croisé un garage qui, malheureusement, ne pouvait pas nous aider, mais a tout de même pris le temps de nous référer à une personne plus loin dans le village qui pourrait vérifier notre roue.
Nous nous sommes rendus chez Étienne, qui a un petit garage en arrière de sa maison et qui a accepté de regarder notre roue. Rapidement, on s'est rendu compte que ce n'étaient pas les roulements de roue, mais bien les pièces de frein qui avaient cassé. Étienne a retiré les débris, ajouté de la graisse et remonté la roue pour 20$.
Arrivé à Miramichi, je me suis mis à la recherche de pièces pour réparer la roue et retrouvé mes freins sur la roulotte. J'ai donc arrêté au Canadian Tire pour avoir de l'aide, sans succès. Un autre endroit, un vendeur de roulottes, n'était pas plus disposé à nous aider.
Nous avons repris la route et à la sortie de la ville, j'ai remarqué qu'il y avait plusieurs remorques utilitaires en acier galvanisé dans l'avant-cour. J'ai fait demi-tour sur-le-champ et j'ai décidé de prendre une chance. Et bien, à cet endroit, j'ai eu plus de chance, car ils étaient disposés à nous aider et, en plus, ils avaient la pièce de remplacement en main. Bon, enfin une bonne chose de réglée pour la sécurité de tous !
Par chance, la suite du voyage a été beaucoup plus calme. Nous avons continué notre chemin vers le nord à travers les petits villages côtiers.
Une fois revenus au point de départ à Pointe-à-la-Croix, nous sommes allés visiter le site de la bataille de Restigouche. Comme il nous restait du temps sur notre horaire, nous avons entrepris de compléter la boucle gaspésienne en sens antihoraire.
En Gaspésie, nous avons fait face à plusieurs défis comparativement aux Maritimes, où c'était beaucoup plus simple. Juste le boondocking est un défi en soi, car les endroits y sont plutôt rares. Même chose pour les stations de vidange. Il faut vraiment être débrouillard et attentif aux indications, qui sont quasi inexistantes.
Mais nous avons tout de même été en mesure de dormir légalement et en sécurité sur le bord de l'eau à des endroits spécifiques et de vidanger gratuitement avec un peu de persistance. Nous avons ressenti beaucoup de résistance face aux voyageurs nomades en Gaspésie, comparativement aux semaines précédentes où c'était beaucoup plus simple.
À peu près tout est payant en Gaspésie. Si vous ne faites pas attention, vous allez devoir payer pour vidanger, pour remplir votre réservoir d'eau fraîche, pour vous stationner de jour et de nuit aussi. L'impression qui nous est restée est que les voyageurs nomades ne sont pas les bienvenus dans cette région.
« Pourquoi, malgré tout, a-t-on eu l'impression d'être regardés de haut ? Ce n'est pas comme si les voyageurs nomades ne contribuaient pas à l'essor et à l'économie locale en achetant de l'essence, de la nourriture, de l'alcool, en visitant les attraits touristiques locaux et j'en passe. Je comprends très bien qu'il y ait eu des abus commis par certains voyageurs dans le passé et que cela ait entaché la réputation des voyageurs nomades. Mais selon nous, il serait grand temps de lâcher prise et de prendre conscience que tout le monde a évolué et maturé depuis les incidents de la pandémie. Il faut comprendre que les voyageurs nomades n'ont pas les mêmes besoins et intérêts que les autres voyageurs. En règle générale, ils sont 100 % autonomes et n'ont pas besoin de tous les services d'un terrain de camping. Un voyageur nomade s'arrête, mange, dort et repart tôt pour explorer et dépenser son argent dans les attraits de votre région. Ce n'est pas en imposant des restrictions importantes aux nomades que vous allez gagner en autorité et en notoriété. C'est plutôt en encadrant cette pratique et en démontrant votre bonne volonté pour accommoder cette catégorie de voyageurs, en leur donnant accès à des infrastructures de vidange sans contrainte, que vous allez garder vos villes et installations propres. Les campeurs nomades sont somme toute marginaux comparativement aux campeurs qui s'installent dans les campings pour plusieurs jours. Mais ce n'est pas une raison pour les ignorer pour autant, car ils dépensent autant, si ce n'est plus, d'argent que les autres dans vos attraits touristiques et commerces. »
En contrepartie, j'ai aussi fait le malheureux constat des "Comportements irresponsables de certains campeurs : Une menace pour le boondocking" que vous pouvez lire ici. Ce qui n'est vraiment pas plus intelligent de la part de certain voyageurs nomades qui agissent en véritable cabochon et qui ne pensent qu'a eux !!!
Durant notre dernière nuit de boondocking, nous avons rencontré des Écossais, Karen et Shug, qui ont fait traverser leur VR par bateau d'Europe pour faire le tour des Amériques. Nous avons sympathisé avec eux et ils nous ont accueillis dans leur véhicule Chausson 640 UK. Nous avons pu constater les différences entre les constructions européennes et américaines, qui sont littéralement basées sur des philosophies opposées. Du côté européen, les choses sont bien mieux pensées et ergonomiques, et tout l'espace est utilisé de manière utile. Sur le plan du camping nomade, comme nous, ils ont constaté le non-respect des règles primaires du boondocking, tant ici que chez eux, en nous disant qu'ils rencontraient les mêmes problèmes qu'en Écosse. Comme quoi le monde est petit et que les choses se ressemblent souvent, peu importe où l'on se trouve !
De retour à la maison, c'est l'heure des bilans et du retour à la réalité de la vie
quotidienne et des réparations. Suite à nos aventures, une mise à niveau de la roulotte s'imposait. Afin d'uniformiser le freinage des deux côtés, j'ai remplacé l'autre ensemble de freins (Back Plate). Et tant qu'à avoir les mains dans les roues, j'en ai profité pour inspecter les roulements, les graisser et jeter un coup d'œil aux composants de la suspension. Cela ne prendrait pas beaucoup plus de temps. J'ai également remplacé les stabilisateurs qui n'étaient plus fonctionnels et une trappe de vidange qui s'est cassée durant le voyage. Bref, j'ai pris le temps de remettre la roulotte en bon état de marche pour notre prochaine escapade de camping.
Malgré les changements de plans et les imprévus, nos vacances dans les Maritimes ont été riches en découvertes et en expériences mémorables. Nous avons apprécié la beauté des paysages, la gentillesse des gens et la liberté de l'improvisation. Merci la vie !!!!